Une commission d’enquête sera dépêchée bientôt dans l’ex-Katanga, par le vice-Premier ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo Okito wa Koy, pour s’enquérir de la présence de milices qui sont à la base de plusieurs abus.
Très prompt à agir quand la sécurité des Congolais est menacée, Aselo ne tardera pas à agir. Des sanctions seront d’ailleurs prévues contre les récalcitrants, prévient-t-on dans les couloirs du ministère de l’Intérieur. En effet, une organisation de la société civile a alerté, dans un rapport, sur la formation des milices Bakata Katanga et Bukeya club par l’ancien général John Numbi et Gédéon Kyungu Mutanga, dans le territoire de Malemba Nkulu.
Le coordonnateur de cette structure de la société civile, Isaac Kazumba a, à travers une correspondance datée du 17 novembre 2021, affirmé avoir décelé lors de ses enquêtes, des sites de formation des miliciens notamment dans le territoire de Malemba Nkulu et dans le territoire de Kasenga.
Des investigations ont été engagées par la coordination de la Cellule nationale de l’Intérieur sur l’ensemble des provinces de l’espace Grand Katanga. Elle a transmis aussi au VPM de l’Intérieur des informations sécuritaires importantes vérifiées sur le terrain.
Par ailleurs, cette organisation de la société civile avance que “ces milices en gestation sont sponsorisées par les gens de ce coin qui s’enrichissent illicitement et continuent à le faire jusqu’à aujourd’hui par rapport aux postes qu’ils occupent”. En outre, elle indexe certaines sociétés de gardiennage travaillant dans la sous-traitance avec la Direction générale des douanes et accises (DGDA) de faciliter ou de bénéficier des «contrats illicites» et de financer avec l’argent provenant de la fraude douanière, la formation des milices. “Les agents de la DGDA qui sont sensés mobiliser les recettes et appeler les contribuables à la culture fiscale, sont ceux qui démobilisent et travaillent pour leurs intérêts égoïste. Le même comportement est constaté dans les parquets, pourtant sensés aider le chef de l’Etat dans la lutte contre la corruption et la traque des antivaleurs. Ils sont aussi dans la magouille avec la société DACTO qui interdit la consommation et importation d’huile végétale de marque SOJA aux petits commerçants et la population”, précise la même correspondance.