“Fizi ne tombera pas comme Mwenga”. Le slogan a fait mouche.
“Fizi ne tombera pas comme Mwenga”. Le slogan a fait mouche.
Un campement des Chinois venus s’installer sur une vallée réputée bourrée d’or et de lithium a été pris d’assaut, début novembre 2021, par la population surexcitée par un leader d’opinion local, un certain Popol, a-t-on appris.
La sinophobie s’est répandue comme une traînée de poudre dans la région. Les Chinois investissent comme des fourmis tout coin ou recoin supposé disposant de l’or, s’offusque la mouvance locale de la société civile. Il est des villages, apprend-on où les Chinois sont devenus plus nombreux que les autochtones. “Rien ne prouve qu’ils sont en séjour régulier en RDC. Ils entrent au Congo comme des bêtes de somme, des “Ngulu” enfouis dans des remorques”, se révoltent quelques habitants dans une vidéo injectée dans les réseaux sociaux par un mandataire en mines.
Dans l’Est du pays, plus de 20 sentiers où se pratique la fraude transfrontalière, notamment des entrées illégales en RDC, ont déjà été identifiés par la Direction générale des douanes et accises (DGDA). La bourgade de Mwenga est devenue une Guernica minière suite à des razzias opérées par des Chinois, considérés par d’aucuns comme collabos des mouvements séditieux locaux et étrangers qui sèment la mort et la désolation dans la région.
D’aucuns s’offusquent de la camaderie de plus en plus ouverte entre les Chinois et des éléments de forces de sécurité. A Fizi, la tension sinophobe reste vive, et l’on accuse Kinshasa de complaisance vis-à-vis des Chinois. Pourtant l’ambassade de l’Empire du Milieu a recommandé à tous les opérateurs miniers chinois de respecter les lois rd-congolaises en la matière. Hélas. Le win-win tant vanté par Pékin dans les contrats miniers convenus avec la RDC s’avère plutôt un attrape-nigaud, déplorent les organisations de la société civile au Grand Katanga. Ici, des vidéos montrant des travailleurs rd-congolais blessés, amputés pour avoir travaillé dans des minings chinois sans matériels, ni équipements de sécurité adéquats ont suscité un sentiment de répugnance vis-à-vis des Chinois. D’aucuns redoutent des actes de représailles physiques à l’encontre des ” chinetoques”- l’expression est en vogue dans la région.
Mubengaie ministries, une association internationale d’évangélisation sans but lucratif, organise deux grands évènements le samedi 30 mars dans la salle polyvalente Maranatha à Gombe. Le premier a trait à une conférence qui a pour thème «Femmes dans toutes ses dimensions». Et le deuxième sera le vernissage des ouvrages intitulés «Les cris d’une femme» et «Le fauteuil du chef» écrits par Baron Vincent De Paul Mubengaie, visionnaire de Mubengaie ministries.
Une hausse record du nombre de morts est enregistrée dans les camps de déplacés autour de la ville de Goma. En conférence de presse mardi, le gouverneur militaire, Peter Cirimwami dit dénombrer 10 décès par jour dans les camps de déplacés internes.
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