La cérémonie de remise et reprise entre le bureau Nangaa et celui de Kadima a eu lieu ce vendredi 29 octobre, au siège national de cette institution d’appui à la démocratie, situé sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa.

Contestée avant même son installation, la nouvelle administration électorale va entamer le travail dans un climat de méfiance totale et de tension. Les parties prenantes au processus électoral, dont l’opposition et la société civile ( particulièrement les Églises catholique et protestante, et les mouvements citoyens ) dénoncent la ” fraude et la tricherie ” qui ont caractérisé la désignation et l’entérinement de nouveaux animateurs.

Déjà une marche pacifique a été appelée par les forces politiques et sociales le samedi 6 novembre, afin d’exiger la dépolitisation et l’indépendance de la CENI, le consensus entre les parties prenantes et l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.

Présenté comme proche du président de la République, Denis Kadima aura du mal à rassurer tous les acteurs. D’ailleurs, certains observateurs présagent des élections chaotiques en 2023 si la classe politique ne parvient pas à se mettre d’accord sur les réformes à mener.