Dans un communiqué signé samedi 30 octobre 2021, le leader du parti politique Démocrates chrétiens pour le Congo précise que le dialogue sollicité par certains acteurs sociopolitiques va, à coup sûr, entraîner la perturbation du cycle électoral et ralentir ainsi l’élan du développement du pays. L’élu de Wamba appelle les uns et les autres à s’inspirer du passé récent pour ne pas retomber dans les memes erreurs.

“En RDC, on sait quand et comment les conciliabules commencent mais jamais quand et comment ils se terminent. Avec le glissement advenu en 2018 qui a fait régresser notre pays par rapport aux acquis du respect des délais constitutionnels de 2006 et 2011, rien ne saurait justifier une telle forfaiture aux conséquences imprévisibles pour les prochains scrutins. « L’histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées », dit-on. On ne peut se permettre un autre moment de violences, de tiraillements, d’organisation des élections hors délai. Cela desservira, à coup sûr, notre nation comme par le passé et nous exposera à jamais au mépris vis-à-vis des générations présentes et à venir”, rappelle Lite.

Le ministre honoraire des Droits humains relève que la situation que traverse actuellement le pays est la conséquence logique du comportement des hommes politiques congolais. “Les Congolais n’ont que faire des tâtonnements, des tergiversations politiciennes voire de l’irresponsabilité de sa classe politique en qui le peuple ne croit presque plus, si bien qu’il y a lieu de redouter qu’il n’épargne aucun camp, le moment venu”, prévient-il.

A propos des échéances électorales à venir, André Lite invite les prochains compétiteurs à demeurer crédibles vis-à-vis des électeurs plutôt qu’à s’éterniser sur le débat du choix des animateurs du bureau de la centrale électorale. “La crédibilité d’une élection réside sur un triptyque : (i) préétablissement et respect des règles impersonnelles; (ii) caractère compétitif et (iii) exercice de la liberté de voter. Rien ne sert donc de se perdre en conjectures pour une bataille rangée entre pro et anti-nouveau bureau de la CENI. Ce qui est à faire, à l’occasion de ce 4ème cycle électoral à venir, c’est s’investir avec ardeur et détermination pour sa crédibilité à tous les niveaux, notamment en se donnant les moyens nécessaires pour parvenir à bon port”, martèle-t-il.

Au demeurant, le leader des Démocrates chrétiens pour le Congo s’est montré optimiste en confiant que l’avenir de la RDC sera radieux avec le concours divin. “Tant, après tout, aucun individu ne pourra s’imposer sur les Congolais comme dirigeant s’il n’est pas celui que Dieu a choisi. Avec «foi en Dieu» et son soutien, nous redresserons la RD Congo, pays béni de Dieu !”.

Pour mémoire, le nouveau bureau de la CENI qui est dirigé par Denis Kadima a été entériné par l’Assemblée nationale, investi par le chef de l’État, prêté serment devant la Cour constitutionnelle malgré les controverses sur son choix entre d’un côté, les Églises catholique et protestante et de l’autre côté, les six autres confessions religieuses.