Le directeur du Centre culturel Mbongi’Eto, Ne Nkamu Luyindula a exprimé son indignation à Ouragan.cd, au nom du Collectif des propriétaires de ces 52 parcelles. A haute voix, il a dénoncé cette expropriation à grande échelle. Et le collectif des propriétaires lance un appel au ministre des Affaires foncières, Molendo Sakombi. Ils veulent qu’il les reçoive et réoriente ailleurs le projet. Ils sont certains d’avoir gain de cause, voilà pourquoi ils demandent que justice soit faite.

D’après les investigations de nos reporters, le rayon visé comprend un centre médical, un atelier de formation en coupe et couture, deux écoles, un centre culturel, un moulin et des ménages qui reçoivent des menaces nourries des rumeurs. Et dire qu’à côté de ce quartier visé, se trouve le cimetière désaffecté de Kimbanseke qui selon la population (propriétaires et acquéreurs) offre à l’État plusieurs opportunités d’exploitation pour d’autres projets de développement.

Situation préoccupante et agaçante

Une correspondance du secrétaire général aux Affaires foncières a sommé les propriétaires de 52 parcelles, dans le quartier Révolution (Kimfuta) sur le la rue Kimvuka d’arrêter, à partir du 30 septembre 2021, toutes constructions dans les 52 parcelles sélectionnées et qu’au 31 décembre 2021, interviendra le déguerpissement.

Et dans le lot de propriétés ciblées, se trouve aussi le Centre culturel Mbongi’Eto de l’artiste Ne Nkamu Luyindula. Interrogé à ce sujet, Ne Nkamu Luyindula regrette ses 20 ans de travail et de dur labeur, avec un résultat positif. Les maisons s’exposent au passage très bientôt des bulldozers si rien n’est fait au mieux pour cette communauté, en termes de réorientation.

Le Centre culturel Mbongi’Eto a acquis des terrains et construit, deux écoles maternelles, deux de cycle primaire et deux de cycle secondaire, toutes dans la commune de Kimbanseke, au quartier Révolution (Kimfuta), sur la rue Kimvuka. “Je le fais en réponse à l’appel du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a invité la diaspora congolaise à rentrer au pays pour travailler la main dans la main pour un développement durable de nos populations, avec une vision dite républicaine. Ce qui fait que la construction de ces bâtiments a offert des emplois aux autochtones de cette commune et à ceux des environs. Je dirai même que le centre a un bilan nettement positif. Mais, le paradoxe, c’est que nous sommes menacés de déguerpissement et d’expropriation initiés par le secrétariat général aux Affaires foncières, en collaboration avec la REGIDESO, pour ce projet d’adduction d’eau potable», a déclaré Ne Nkamu Luyindula.