Le ministre de l’Agriculture, par le biais de son directeur de cabinet, le professeur Apollinaire Biloso a ouvert jeudi 30 septembre, à Kinshasa, les travaux de la deuxième réunion du comité de pilotage du projet « Gestion durable de l’agriculture (GDA) ».
Les travaux regroupent toutes les parties prenantes impliquées dans le projet. Dans son mot d’ouverture, M. Apollinaire Biloso a remercié le chef de l’État, Félix Tshisekedi, pour sa vision de la revanche du sol sur le sous-sol et le Premier ministre, chef du gouvernement, qui ne cesse, dit-il, de donner l’impulsion nécessaire pour la relance du secteur agricole. Il s’est réjoui de voir que cette activité intervient après la clôture des états généraux de l’agriculture qui ont permis de faire un état des lieux sans complaisance du secteur agricole congolais et de proposer des pistes de solutions idoines pour matérialiser la vision du président de la République.
M. Biloso s’est dit aussi heureux de voir que le draft 1 de la politique nationale agricole durable (PNAD) est déjà disponible mais le travail reste à faire quant à sa validation qui doit impliquer tous les acteurs majeurs du secteur agricole au niveau national et provincial. Il a, a cet effet, invité les bailleurs de fonds dont FONAREDD et FAO, à diligenter dans un bref délai, une revue indépendante ou une évaluation externe du projet GDA de l’agriculture afin de permettre au comité de pilotage de se faire une idée précise de la manière dont le projet a été mis en œuvre et aussi la façon dont les fonds alloués ont été utilisés.

Le dircab du ministre de l’Agriculture a émis le souhait de voir le Document de la politique nationale agricole durable être disponible et validé en Conseil des ministres, au plus tard, au premier semestre de l’année 2022.
Auparavant, le représentant de la FAO-RDC, M. Ongone Obame avait remercié le ministre de l’Agriculture, dont le leadership a permis de faire avancer la rédaction de la politique nationale agricole durable (PNAD). Celle-ci, explique-t-il, vise à contribuer à l’atteinte de l’Effet 1 du plan d’investissement REDD+. Il a fait observer que la rédaction du draft 1 de la PNAD s’est faite de manière participative au point que le processus a bénéficié de l’expertise outre du ministère de l’Agriculture et du FONAREDD, des ministères de l’Aménagement du territoire, du Développement rural ainsi que du CAFI et des chercheurs indépendants qui avaient accepté de prendre part au groupe de travail élargi mis en place par le cabinet du ministre de l’Agriculture. Pour le numéro 1 de la FAO, la phase qui s’ouvre est celle de la validation de ce document au niveau national mais, dit-il, cette phase nécessite des ressources conséquentes. C’est pour cela, il a saisi l’occasion pour parler du budget global de ce projet qui s’élève à 3 millions de dollars américains. Le FONAREDD, a dit Ongone Obame, a alloué une première tranche de 1.479.913 dollars américains qui à ce jour, a été consommée. Malgré cela, a précisé le patron de la FAO, des activités dont celle-ci, ont continué à se réaliser dans le cadre de ce projet avec l’appui de la FAO, en attendant le décaissement de la deuxième tranche car, souligne-t-il, ces fonds vont permettre de finaliser le processus de validation de la PNAD mais également d’élaborer les textes et autres mesures d’application de ladite PNAD, sans oublier l’élaboration du référentiel technique pour la sédentarisation des agriculteurs.

Il a, à cet effet, invité, les membres du comité de pilotage à examiner avec intérêt les activités prévues dans le plan de travail, à les amender et les améliorer puis les valider en tant qu’organe approprié, afin de permettre au bailleur de fonds de procéder au décaissement de la deuxième tranche qui s’élève à 1.520.087$ pour la poursuite des activités du projet. Par ailleurs , le numéro 1 de la FAO s’était appesanti sur la politique nationale agricole durable, indiquant que celle-ci reste à ce jour le résultat majeur du projet « GDA » avant de souligner que le draft 1 de ce document est actuellement disponible, grâce au travail de qualité des experts du ministère de l’Agriculture, du FONAREDD et de la FAO.
Le projet « Gestion durable de l’agriculture » a été lancé le 30 juillet 2019 et a réalisé sept résultats, a rappelé Ongone Obame. Il s’agit de l’adoption du Document de politique nationale agricole durable; des textes réglementaires nationaux agricoles et d’élevage orientés vers la mise en application de la politique agricole durable ; de la disponibilité au niveau national et provincial des capacités en matière des politiques agricoles ainsi que des instruments ; d’un cahier de recherche identifiant des besoins de recherche complémentaires pour soutenir la politique nationale agricole durable ; un système de capitalisation des connaissances acquises sur des modèles agricoles durables expérimentés ainsi que des outils de leur diffusion permanente et enfin la mise en place d’un réseau de portes sentinelles. Pour sa part, le coordonnateur adjoint du secrétariat exécutif du FONAREDD, M. Kabengele, a remercié le ministre de l’Agriculture pour son implication personnelle et son leadership dans l’engagement et l’avancement de cet important programme et aussi toutes les parties prenantes qui travaillent sans relâche pour l’atteinte des objectifs visant la gestion durable de nos ressources naturelles et l’amélioration des conditions d’existence de nos populations.

Par ailleurs, il a relevé des avancées significatives enregistrées dans le cadre de ce programme, citant notamment l’élaboration du draft 1, le lancement du site web du ministère de l’Agriculture, l’installation des postes sentinelles dans cinq territoires. M. Kabengele a souligné qu’à ce jour, le programme a décaissé les 100% de son budget alloué pour la première tranche mais, dit-il, il faut des ressources additionnelles pour poursuivre la feuille de route en ce qui concerne l’élaboration et la validation de ce document. Il a exprimé le souhait de voir la dynamique actuelle tant saluée par tous monter en puissance en vue d’assurer la collaboration avec la FAO et le ministère de l’Agriculture. Il a, de ce fait, exhorté les membres du comité de pilotage à mettre en place des outils afin que les résultats attendus soient réels.
Sachez que le projet « Gestion durable de l’agriculture (GDA) » a été mis œuvre par l’Organisation de Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), en collaboration avec le ministère de l’Agriculture.