La tension est montée d’un cran vers 2 heures du matin vendredi d’abord au quartier Ngongolio dans la commune de Mulekera après une tentative de vol déjouée par un concert populaire de bidons. Très navrés par la montée en flèche de l’insécurité, les jeunes qui se sont constitués à un groupe d’autodéfense, ont maîtrisé un présumé bandit, qui a été tué par la justice populaire et son corps mutilé.

Lors de ce soulèvement populaire, ils ont incendié la résidence de leur chef, monsieur Kapepela et le bureau administratif du quartier. Ils accusent l’incriminé d’être une taupe. Le mouvement s’est répandu sur une bonne partie de la commune de Bungulu. Les habitants locaux ont aussi animé un concert de bidons pour décrier l’insécurité. Dans le quartier Kanzuli par exemple, les patrouilleurs étaient poursuivis par la clameur publique. La population accuse ces derniers de semer l’insécurité dans la ville. Lors de l’intervention de la police pour calmer la tension, cinq manifestants ont été blessés par balles, renseignent les sources médicales. Ils ont été atteints par de balles perdues soit, ils ont été pointés par leurs bourreaux.

La police confirme la mort d’un présumé bandit et l’interpellation de 56 personnes lors des troubles ainsi que l’incendie de la résidence du chef de quartier Ngongolio et son bureau administratif. “Dans cette circonstance, on a enregistré un mort, il s’agit de ce présumé bandit tué par la justice populaire par des jeunes. Il y a aussi des blessés, on a pas encore enregistré le nombre. Nos jeeps ont été victimes de jet de pierre. Toutefois, nous avons interpellé 56 personnes dont deux femmes…”, a expliqué Nasson Murara, porte-parole de la PNC Beni. Un calme précaire règne dans les communes de Mulekera et Bungulu, théâtres de ces violences.