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Beni paralysée, l’appel à la journée ville morte largement suivi par la population

La ville de Beni a été paralysée. Les rues étaient désertes lundi.

Par Jonathan Kataliko

publié le 13 septembre 2021 à 19:52:36

La population a répondu positivement à l’appel de la société civile demandant à tout le monde d’observer deux journées ville morte à dater de ce lundi 13 septembre 2021. Les activités socio-économiques et éducatives n’ont pas fonctionné. Dans le secteur économique, les portes des boutiques et magasins sont restées fermées depuis les premières heures.

Les opérateurs économiques ont préféré rester à la maison en train de méditer sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la région, selon l’un d’eux contacté par Ouragan.cd à Kanzuli dans la commune de Bungulu. Le marché central de Kilokwa a été quasiment vide. Ses occupants n’étaient pas devant leurs étales comme d’habitude. Par contre, les marchands ont servi les clients la veille, question de les ravitailler avant les deux jours d’inactivité.

Certaines banques publiques et privées n’ont pas ouvert leurs guichets. D’autres ont travaillé en guichet fermé pour éviter les représailles. Pour ce qui est des transports en commun, le taxi voiture Beni-Butembo ont été rares au parking, situé près de la mairie. Toutefois, certains motos-taxis ont travaillé sans gilet pour tromper la vigilance des organisateurs des journées ville morte.

Par contre, les officines pharmaceutiques, les structures sanitaires et les alimentations ont été opérationnelles toute la journée du lundi. Dans plusieurs carrefours, on a vu les jeunes et vieux en train de dialoguer sur la situation sécuritaire en fustigeant les propos du maire policier, qui a promis de sceller les boutiques des commerçants qui vont respecter le mot d’ordre de la société civile.

Les étudiants ne se sont pas rendus au campus. Meme cas pour ceux des institutions supérieures privées. La société civile de Beni se félicite de la réussite de cette première journée ville morte qui vise à dénoncer la montée en flèche de la criminalité urbaine et la poursuite des violences meurtrières dans les territoires de Beni ( au Nord-Kivu) et d’Irumu ( en Ituri).

Pour Pascal Muliwavyo, la population de Beni a prouvé sa maturité en observant positivement cette action. “La première journée s’est très bien clôturée. Nous sommes en train de remercier la population de Beni pour la maturité dont elle a fait preuve parce qu’elle s’est appropriée l’action d’autant plus que c’est elle-même qui avait poussé ce cri d’alarme. Nous évaluons cette action à 90 pourcents de réussite. Au même moment, nous appelons la population à faire autant ou au besoin à faire mieux pour demain, lors de cette deuxième journée. Nous en appelons aux amis motards qui ont travaillé de bien vouloir, s’approprier cette action comme tout le monde cette action…”, a-t-il expliqué.

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Le maire de Beni, pour rappel, a désapprouvé l’organisation de ces deux journées ville morte. Commissaire supérieur principal, Muteba Kashala Narcisse a promis de traduire en justice les organisateurs de cette action citoyenne.

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