Au moment où les négociations s’enlisent pour la désignation du président de la commission électorale, Mike Hammer a rappelé jeudi au groupe de 6 ( les chefs des confessions religieuses qui soutiennent la candidature de Kadaima ) que son pays s’oppose à toute forme de glissement.
“On ne voudrait pas avoir le glissement, ça c’est fini. Tout le monde est d’accord qu’on doit avoir des élections bien faites en 2023″, a-t-il martelé. Le diplomate américain était au siège de la Commission d’intégrité et médiation électorales, (CIME) à Mont-Fleury pour échanger avec les chefs religieux.
A la presse, M. Hammer a indiqué que la position des Etats-Unis est claire sur la question des élections et la CENI. “On veut qu’il y ait des élections crédibles, libres et transparentes en 2023, en accord avec la Constitution congolaise et nous sommes ici comme pays partenaire privilégié et ami de la RDC. On voudrait renforcer les efforts du gouvernement de renforcer la démocratie congolaise”, a-t-il tranché.
Après cet échange, l’ambassadeur américain explique avoir été bien édifié sur les questions liées à la sélection du prochain président de la CENI.
De son côté, le représentant légal de l’Eglise du réveil au Congo et porte-parole des six confessions religieuses pro-Kadima a apprécié la démarche de M. Hammer. L’Evêque général Dodo Kamba a promis que tout sera mis en oeuvre pour que les élections aient lieu dans le délai prévu. “Nous sommes censés porter cette responsabilité pour aider notre pays à avoir des élections crédibles en 2023 et de ne pas basculer à un quelconque glissement. Donc, nous apprécions à sa juste valeur cette démarche et nous promettons que nous travaillerons, nous sommes déjà en train de le faire, de mieux en mieux, pour donner le meilleur de nous-mêmes afin de donner de l’espoir et de l’espérance à notre peuple et à ce pays qui a tant souffert”.
Les six confessions religieuses opposées aux catholiques et protestants restent de marbre sur le choix de Denis Kadima. Elles continuent à soutenir leur candidat malgré les protestations des deux autres confessions religieuses. Conséquence, la machine est bloquée. Jeudi, le président de l’Assemblée nationale leur a donné trois jours supplémentaires à dater de ce vendredi 01 octobre 2021 pour trouver un compromis et présenter leurs deux délégués à la commission électorale nationale indépendante.