Le PDI vise à réhabiliter le tissu industriel congolais en le rendant compétitif, dynamique et responsable en matière de l’environnement et de développement durable fondé sur l’élargissement de la chaîne de création des valeurs pour plus d’emplois décents en vue de contribuer à l’éclosion d’une économie diversifiée et compétitive dans l’objectif de réduire à 60% à l’horizon 2030 la facture des importations évaluées à près de 6,5 milliards de dollars américains par an. “S’il n’y a pas une planification, qu’est-ce qu’on fera ? Je ne veux pas parler des aspects politiques. J’ai voulu vous montrer pourquoi nous dévons construire des infrastructures routières, aéroportuaires, énergétique, etc. Le plan que nous avons présenté a un coût de 58 milliards de dollars Us sur 10 ans. Si nous avons 5 milliards l’an, on aura couvert les 58 milliards. Or, la RDC ne peut pas se dire incapable de mobiliser cet argent-là. Ce plan est une prévision contre les menaces ultérieures et nous l’avons séquencé en plusieurs étapes. Le plan, insiste-t-il, a l’avantage d’avoir fait le profil industriel de chaque espace. Le défi, c’est le financement du plan. Nous allons faire la diplomatie économique. Si la Chine s’est construite, ce n’est pas par les capitaux chinois, mais grâce aux capitaux européens et américains”, a-t-il démontré.

Le gouvernement entend soutenir conjointement les industries d’exportation et celles pouvant garantir la substitution des importations par des produits transformés localement afin non seulement de consolider progressivement les performances de l’économie mais également de rendre cette dernière moins vulnérable vis-à-vis des chocs exogènes. C’est dans cette logique, indique Paluku, que l’exécutif a approuvé le Document de la politique et des stratégies industrielles (DPSI) dont le plan directeur d’industrialisation est l’une des déclinaisons.

Le ministre de l’Industrie note que la RDC connaît un nombre réduit d’industries actuellement pourtant, lors de son accession à l’indépendance, le pays de Lumumba était le mieux industrialisé de l’Afrique subsaharienne.

”Les dernières statistiques industrielles signalent que la RDC compte 525 industries manufacturières en 2017 alors qu’à son accession à l’indépendance en 1960, elle était comptée parmi le pays les plus industrialisés de l’Afrique subsaharienne après l’Afrique du sud avec 9600 industries”, a-t-il expliqué.

A l’en croire, les vagues de turbulences politiques qu’a connues la RDC, n’ont pas permis la réussite des plusieurs approches d’industrialisation dont le plan décennal de relance économique de 1970 à 1980, ni moins encore le schéma directeur d’industrialisation (SDI) de 1986.

Le Plan directeur d’industrialisation adopté au Conseil des ministres le 9 juillet dernier donne des indications opérationnelles selon une approche schématique sur les transformations à opérer pour matérialiser la vision exprimée dans le Document de la politique et des stratégies industrielles (DPSI). Il tient compte du regroupement des industries en RDC à travers les 6 zones tenant compte de 6 anciennes provinces héritées de la colonisation.