RDC : José Mpanda bataille dur pour doter le pays d’un satellite d’observation

Dans cette optique, il a effectué une visite à l’Agence spatiale européenne (ESA) de Belgique ainsi que dans les installations de la société d’ingénierie logicielle SPACEBEL partenaire de ESA, constructeur des satellites et développeur des logiciels.

Après avoir pris part à la Conférence du G20 organisée le 05 août 2021 dernier à Trieste, en Italie, José Mpanda Kabangu était donc sur place pour discuter d’un futur partenariat avec SPACEBEL afin de permettre à la RDC de s’approprier de cet engin spatial très nécessaire et très utile, non seulement au bénéfice du secteur de la recherche scientifique, mais également pour d’autres domaines, notamment l’agriculture, les mines, les hydrocarbures, le forestier et la sécurité. Il coûtera 74,8 millions d’euros à la République. Mpanda ne s’avoue pas vaincu. Il réfléchit déjà comment réussir ce pari.

Premièrement, le projet sera défendu par le ministre José Mpanda Kabangu, à la prochaine réunion du Conseil des ministres, pour accélérer son exécution. Déjà quelques scientifiques et chercheurs ont plaidé pour que les recettes de la taxe du Registre des appareils mobiles (RAM) imposée aux utilisateurs des téléphones mobiles par l’ARPTC, soient affectées à l’acquisition de ce satellite d’observation.

A en croire les opérateurs de sociétés de télécommunications, l’argent collecté par le RAM qui ne passe pas par la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD), s’élève mensuellement à, au moins deux millions de dollars américains (2 millions $).

Plus de 10 millions USD ont été générés par RAM en six mois, au début du mois de mai 2020. Selon les mêmes opérateurs du secteur, avec la tendance à la hausse de la moyenne mensuelle estimée à cinq millions de dollars américains (5 millions $), il s’avère probable qu’avec cette taxe, le gouvernement congolais peut acheter facilement ce satellite, d’autant plus que le paiement cash de 74,8 millions d’euros n’est pas exigé par SPACEBEL.

En outre, ces scientifiques et chercheurs ont estimé que le fonds minier pour les générations futures, pourra servir dans l’accélération du processus d’acquisition de ce satellite d’observation et combler le retard accumulé dans cette technologie par la RDC.

Le sénateur congolais Lungwana, consultant chez SPACEBEL, a expliqué qu’un protocole d’accord avait été signé avec la société SPACEBEL et le MOU, il y a six ans. L’accord avait permis de discuter le contrat et son montage financier.

“Aujourd’hui, nous sommes suffisamment avancés pour ce projet”, a déclaré le sénateur Lungwana, avant d’ajouter que “ce satellite va permettre la RDC de gérer son espace avec efficacité dans tous les domaines”.