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[Opinion]- Moni Della : “Yuma vient de confirmer la volonté manifeste de Kabila et ses courtisans de détruire le pays”

publié le 23 avril 2021 à 12:29:24

L’interview du PCA de la Gécamines et président du patronat congolais, Albert Yuma avec le journaliste Alain Foka sur France 24 et RFI, est révélateur des crimes économiques et même crimes contre l’humanité, eu égard aux conséquences néfastes sur la vie des Congolais, perpétrées par Kabila et ses courtisans. Il a avoué sans détour, sans ambages et sans faux fuyant qu’ils avaient bradé les richesses du Congo à des sociétés étrangères en ces terme : “Tous les actifs de la Gécamines ont été cédés à des sociétés étrangères : Tfm, Kcc, Rwashi minig, Sikomin etc. qui ont gagé leurs titres auprès des banques étrangères. La Gécamines n’est qu’un actionnaire minoritaire au milieu de ces sociétés et n’en peut rien. C’est l’erreur fatale que nous avons commise”. Cette déclaration peut-être de bonne foi, ou de naïveté, c’est un aveu qui était considéré à une certaine époque en justice comme la mère des preuves passibles d’une sévère condamnation. Par cette déclaration, M. Yuma vient de confirmer la volonté manifeste de Kabila et ses courtisans de détruire le pays. La Gécamines qui était considérée à juste titre comme le poumon de l’économie du Zaïre devrait faire l’objet d’une orthodoxie de gestion au bénéfice du peuple.

La vérité que Yuma n’a pas révélée lors de cette interview, est que cette maffia, mieux cette razzia des entreprises minières a été pensée, planifiée et exécutée au bénéfice de Kabila, sa famille, ses amis étrangers et ses courtisans, dont M. Yuma fait partie.

Lorsque je commente cette sortie médiatique de Yuma, je le fais avec autorité, étant donné que je suis un ancien mandataire de l’Etat dans une entreprise publique qui s’appelle Sodimico, ancienne filiale de la Gécamines. J’ai œuvré pendant deux ans dans cette entreprise sous le régime 1+4. J’ai découvert le pot aux roses. De la même façon comme la Gécamines, la Sodimico a été gagée par Kabila et ses amis au détriment des employés qui sont impayés pendant plus de 5 ans. Les membres du Conseil d’administration et le Comité de gestion ne peuvent pas réhabiliter la société malgré leur bonne foi.

Tenant à tout prix à connaître les contours obscurs des accords léonnins que cette entreprise d’Etat a signés avec les tiers, j’ai été abusivement et arbitrairement évincé, sans que l’Ordonnance présidentielle me nommant puisse être abrogée.

Les pillages de nos richesses par les étrangers, avec la complicité de nos dirigeants, confirment ce que P. Lumumba avait stigmatisé : “L’indépendance politique n’est rien sans indépendance économique.” Et de renchérir : “Le néo-colonialisme sera difficile à combattre que la colonisation”.

Dans un débat mémorable à la RTBF face à l’ancien premier ministre Nguz qui ventait la coopération avec les institutions de Breton Woods pour développer le Zaïre, Étienne Tshisekedi préconisait l’auto-prise en charge de notre économie sans pourtant verser dans l’autarcie. Lorsque Yuma déclare naïvement qu’on a été trompé par la la Banque mondiale et le Fmi, il donne raison à nos deux héros nationaux, Tshisekedi et Lumumba qui voulaient d’une économie de type keynésienne où l’Etat a un rôle monteur, majeur, protecteur, régulateur au service du peuple, différent de l’économie libérale où on privilégie les marchés, les bénéfices au détriment de l’homme. L’interview de Yuma relève que la loi Bakadjika qui stipulait que “le sol et le sous sol appartenait à l’Etat”, était révolu.

Maintenant, le sol et le sous sol appartiennent à Kabila et ses courtisans. Le président de la République, Magistrat suprême du pays, qui fait de l’État de droit son credo, doit mobiliser les institutions du pays conformément à la Constitution et aux lois de la République pour résilier ces accords léonins afin que les Congolais puissent récupérer et jouir de leurs richesses et sortir ainsi de cette situation paradoxale d’un pays immensément et scandaleusement riche avec un peuple scandaleusement et honteusement pauvre.

Moise Moni Della
Porte parole du peuple et
President du Conade

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