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[Tribune]-Union Sacrée de la Nation : entre le partage équitable des pouvoirs et la diabolisation

publié le 20 janvier 2021 à 16:08:19

Selon un dicton africain, une pirogue chavire souvent à l’approche du quai. C’est le cas de figure dans lequel l’Union Sacrée de la Nation (USN) risque de se retrouver si les autres et les autres ne font pas gare. Lumineuse idée lancée par le Président de la République après la rupture de la coalition FCC-CACH à l’ensemble des forces vives politiques et sociales de la nation en vue de la refondation de l’action gouvernementale autour des principes, des valeurs et des actions, l’USN est en train de céder le pas au «partage équitable et équilibré du pouvoir» sur fond de la diabolisation.

Une déviation que seul le Président de la République est à même de rectifier pour la poursuite, dans la sérénité, du combat. Après la déchéance du Bureau mandat, il y a le défi du Bureau définitif de l’Assemblée nationale et la mise en place d’un nouveau gouvernement.

La République Démocratique du Congo, notre pays, a connu sa première alternance pacifique du pouvoir le 24 janvier 2019 avec la prestation de serment du nouveau Président de la République Félix A. Tshisekedi à l’issue des élections du 30 décembre 2018. Une première depuis l’indépendance du pays le 30 juin 1960, cette passation pacifique et civilisée du pouvoir entre un Président entrant et un Président sortant, éloignant ainsi les spectres d’un chaos au pays, a enflammé un enthousiasme à nulle autre pareille dans le chef des populations congolaises malgré la controverse autour des résultats électoraux. En plus, des lueurs d’espoir s’apercevaient à l’horizon de par la décision des adversaires farouches d’hier de créer une synergie en vue d’une gouvernance commune au service de la nation. Cela à travers, bien entendu, la coalition FCC-CACH.

Près de deux ans après, cette alliance a montré ses limites. Malgré un programme commun de gouvernement, les deux partenaires ont eu suffisamment de la peine à regarder dans la même direction. De nombreux couacs ont été enregistrés dans le cheminement, preuve des divergences profondes dans la gestion de la Res publica avec des répercussions négatives sur le bilan du Gouvernement, ainsi que sur l’action du Président de la République en personne. Conséquence : l’immobilisme dans la marche de l’Etat avec incidence désastreuse sur le développement du pays et le vécu quotidien des populations en proie à une misère de plus en plus exécrable. Surtout dans la partie orientale du pays avec une guerre qui n’en finit pas.

Devant cette situation inqualifiable, le Président F. A. Tshisekedi a, à ses risques et périls,  décidé de mettre fin à la coalition FCC-CACH. Il a, de ce fait, appelé l’ensemble des forces vives politiques et sociales de la nation, et ce sans exclusive, à un sursaut patriotique, un  vrai sursaut démocratique, en vue de la refondation de l’action gouvernementale autour des principes, des valeurs et des actions. Actions pour le redressement moral de la Nation, sa réhabilitation sécuritaire, économique et sociale afin d’atteindre chaque Congolais dans son vécu quotidien, et que, in fine, personne ne soit laissé pour compte. Et l’Union Sacrée de la Nation s’en est révélée comme cadre.

Appel entendu

Cet appela été entendu. L’illustration en était donnée par des adhésions massives à l’Union Sacrée de la Nation ; adhésions qui ont fait bouger les lignes, entre autres, à l’Assemblée nationale au point de faire basculer la majorité avec comme point d’orgue la déchéance du Bureau Mabunda. Cette victoire, si elle en est une, n’est pas l’apanage d’une des factions se prévalant de l’Union Sacrée de la Nation, à savoir CACH, ENSEMBLE, MLC &Alliés, AFDC-A, voire le groupe venu du FCC. C’est une synergie créée par tout le monde sous l’égide du Président de la République et autour de sa personne ; aucune de ces factions n’ayant la majorité au sein de l’Assemblée nationale. C’est donc une majorité composite qui se met en place où les uns et les autres doivent se garder de se prévaloir prépondérants dans la perspective d’avoir plus de place au soleil. Même alors, c’est la loi du nombre qui est de mise dans une Assemblée comme notre Chambre basse et non le poids politique dont se targueraient certains leaders politiques. C’est sans doute la raison pour laquelle des leaders bien connus, le MLC Jean Pierre Bemba et l’Ensemble Moïse Katumbi, n’ont ménagé aucun effort pour mobiliser au-delà de leurs familles politiques naturelles en rencontrant qui, les Députés du Katanga, qui les Députés de l’Ouest. Ce qui est leur droit le plus légitime, mais pourvu que cela cimente l’Union Sacrée de la Nation.

Encore du chemin à parcourir, pas de saints, pas de diables

La déchéance du Bureau  Mabunda ne constitue pas une finalité en soi. C’est une bataille gagnée et non la guerre. Il y a encore du chemin à parcourir avec la mise en place du Bureau définitif de l’Assemblée nationale qui va confirmer le basculement définitif de la majorité autrefois FCC si jamais le ticket présenté par l’USN gagne. Ce qui requiert le resserrement des rangs des nouveaux alliés eu égard aux inconditionnels du FCC qui n’ont pas encore dit un mot et qui multiplient les stratégies pour renverser la vapeur. Bien que balayées par la Cour Constitutionnelle, les pétitions du professeur Kokonyange ne sont pas moins une alerte. En fin de compte, il y a la formation du gouvernement qui est fonction de la majorité recherchée par le Président de la République, la déchéance du Bureau Mabunda.

Cette victoire, si elle en est une, n’est pas l’apanage d’une des factions se prévalant de l’Union Sacrée de la Nation, à savoir CACH, ENSEMBLE, MLC &Alliés, AFDC-A, voire le groupe venu du FCC. C’est une synergie créée par tout le monde sous l’égide du Président de la République et autour de sa personne ; aucune de ces factions n’ayant la majorité au sein de l’Assemblée nationale. C’est donc une majorité composite qui se met en place où les uns et les autres doivent se garder de se prévaloir prépondérants dans la perspective d’avoir plus de place au soleil. Même alors, c’est la loi du nombre qui est de mise dans une Assemblée comme notre Chambre basse et non le poids politique dont se targueraient certains leaders politiques. C’est sans doute la raison pour laquelle des leaders bien connus, le MLC Jean Pierre Bemba et l’Ensemble Moïse Katumbi, n’ont ménagé aucun effort pour mobiliser au-delà de leurs familles politiques naturelles en rencontrant qui, les Députés du Katanga, qui les Députés de l’Ouest. Ce qui est leur droit le plus légitime, mais pourvu que cela cimente l’Union Sacrée de la Nation.

Encore du chemin à parcourir, pas de saints, pas de diables

La déchéance du Bureau Mabunda ne constitue pas une finalité en soi. C’est une bataille gagnée et non la guerre. Il y a encore du chemin à parcourir avec la mise en place du Bureau définitif de l’Assemblée nationale qui va confirmer le basculement définitif de la majorité autrefois FCC si jamais le ticket présenté par l’USN gagne. Ce qui requiert le resserrement des rangs des nouveaux alliés eu égard aux inconditionnels du FCC qui n’ont pas encore dit un mot et qui multiplient les stratégies pour renverser la vapeur. Bien que balayées par la Cour Constitutionnelle, les pétitions du professeur Kokonyange ne sont pas moins une alerte. En fin de compte, il y a la formation du gouvernement qui est fonction de la majorité recherchée par le Président de la République, dont le Sénateur Modeste Modeste a reçu mission d’identification en tant qu’Informateur.

Il appert donc que les rangs de l’USN, encore fragiles, soient consolidés. Parce que les Députés ne sont pas à réinventer, sauf en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, il faut faire avec ceux qui existent tout en étant vigilant et en les accordant le bénéfice du doute. Il serait donc aberrant de ranger les anges d’un côté et les diables de l’autre. C’est ici qu’il sied de récriminer les propos de l’Ensemble Muhindo Nzangi qui pense que les transfuges du FCC n’ont pas droit au chapitre parce que combattus autrefois pour mal gouvernance. Mais sans leur apport, il n’y aurait pas de reconfiguration dans la Chambre basse d’où doit résulter le Bureau définitif de l’Assemblée nationale, voire le prochain Gouvernement. Il n’est donc pas acceptable que les anciens FCC aient servi de marchepied pour la destitution du Bureau Mabunda et qu’ils soient écartés dans la mise en place du Bureau définitif et la formation du gouvernement. Leur désengagement sera fatal pour la suite du combat. Par ailleurs, ceux qui prétendent avoir combattu le FCC oublient que certains d’entre eux, sinon la majorité, sont aussi comptables du bilan de 18 ans du pouvoir de Joseph Kabila qu’ils décrient aujourd’hui. Ce n’est pas le fait d’avoir quitté le bateau quelques trois années avant la dérive qu’ils en sont exemptés. Toutefois, il convient de saluer le fait qu’ils se soient ravisés.

D’autre part, l’UDPS Jean-Marc Kabund, qui porte aussi la casquette CACH, se doit d’être un funambule sur la ligne de démarcation entre les transfuges du FCC et le reste, c’est-à-dire CACH, AFDC-A Bahati, MLC & alliés et Ensemble. Il ne peut rejeter ni les uns ni les autres, parce qu’on a besoin de tout le monde pour arriver à bon port. Les revendications des uns et des autres, ce qui est normal en politique, doivent être considérées comme les termes à verser dans la corbeille des négociations. Et il appartient à l’UDPS, en tant que force pivot, de manager les choses pour arriver à un équilibre entre parties prenantes à l’USN.    

Il y a donc nécessité d’un appel solennel à la modestie et à la minimalisation des ambitions de tout un chacun, y compris à l’UDPS qui n’est mêlée ni de loin ni de près dans la débâcle du pays, ainsi que dans la violation massive et grave des droits humains. Tout le monde se doit de mettre de l’eau dans son vin afin que l’USN devienne une réalité pour le bien du peuple congolais dont la classe politique a compromis le bien-être voici plus de 60 ans. Cela en dotant l’Assemblée nationale d’un Bureau définitif avec un ticket représentatif de toutes les factions politiques en présence au sein de l’Union Sacrée de la Nation, un Bureau qui ne sera plus une caisse de résonance d’une quelconque Autorité morale. La même logique guidera aussi, pour le bien de la nation, la mise en place du prochain Gouvernement. La finalité, c’est d’arriver à faire des réformes courageuses et utiles pour remettre le pays sur l’orbite de développement, mettre fin définitivement à la guerre qui ravage l’Est depuis deux décennies et mettre en place un cadre électoral, à même de nous conduire aux élections transparentes, crédibles, libres et démocratiques pour le processus électoral à venir.

A cet effet, certains discours du genre, «ceux qu’on avait combattus», «nous sommes inquiets de l’arrivée massive des membres du FCC»,  «l’USN est le FCC élargi», doivent être bannis. Leurs auteurs font, peut-être sans le savoir, le lit des fossoyeurs de la République. L’objectif ici n’est pas de rechercher qui est saint qui ne l’est pas, mais plutôt d’unir les forces pour sortir le pays du bourbier dans lequel les Congolais l’ont entraîné depuis des lustres.

Casquette de fédérateur à Félix A. Tshisehedi

Garant de la Constitution et du bon fonctionnement des institutions de la République, le Président de la République Félix A. Tshisekedi, parce que porteur de la vision «Union Sacrée de la Nation» qui doit pousser sur les cendres de la coalition FCC-CACH, est la personne à même de fédérer les uns et les autres pour faire prospérer la nation. Il sied de lui reconnaître le mérite d’avoir réduit le FCC aux proportions congrues après avoir ramené les forces de défense et de sécurité ainsi que la justice, les deux grands piliers du régime Kabila, dans le juron de la République. C’est avec lui que la RDC revient au-devant de la scène continentale plus de 50 après à la présidence de l’Union Africaine. C’est une opportunité pour faire rayonner la voix de la RDC en Afrique et dans le monde.

L’Union Sacrée n’est pas une quête de postes, même si in fine il y a partage des responsabilités. C’est un appel à la cohésion de la Nation, une charte de la République, une façon de diriger autrement le pays, une manière pour nos Députés de recouvrer l’expression démocratique et de réaliser que leur mandat n’est pas impératif, bref, un engagement pour mettre la situation du peuple au centre de toutes les préoccupations.

Moïse Musangana

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