Le bilan du naufrage de l’embarcation, survenu mercredi 23 décembre sur ce lac-frontière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda, a été revu à la hausse.
Les autorités provinciales de l’Ituri parlent désormais de 41 corps repêchés dans le lac Albert. Selon RFI, l’embarcation appartenant à un sujet ougandais, avec à son bord plusieurs passagers et des colis de poisson salé, se rendait au marché de Panyamur, situé en Ouganda.
Arrivée près du camp des pêcheurs de Kolokoto, elle a été secouée par la tempête avant de chavirer, explique le gouverneur de l’Ituri, Jean Bamanisa. Parmi les victimes, figurent des Congolais et des Ougandais, ajoute le chef traditionnel des Wangongo, à Mahagi-Port. Selon lui, tous ces corps ont déjà été rapatriés dans leurs familles respectives.
Le gouverneur prévient qu’il reste un nombre indéterminé de disparus.
“Les recherches continuent”, dit-il. Concernant les causes de la catastrophe, les autorités provinciales évoquent la surcharge, le vent violent et surtout le fait que l’embarcation voguait de nuit.
D’après les responsables de la marine ougandaise, vingt et une personnes ont été secourues le jour du drame.
La pirogue motorisée, qui transportait «plus de 50 personnes» entre Songa Lendu et Pakwack, deux sites ougandais du nord-est du lac, «a fait face à des vents violents et a fait naufrage», a déclaré vendredi à l’AFP Ashraf Oromo, un responsable de l’administration ougandaise chargée de Songa Lendu.
Naufrages fréquents
Les naufrages sont fréquents et meurtriers en RDC, tant sur les lacs que sur les fleuves ou les rivières, et les accidents se soldent souvent par des bilans très lourds, en raison de la surcharge et de la vétusté des embarcations, de l’absence de gilets de sauvetage à bord, et du fait qu’une grande proportion de la population ne sait pas nager.
En mars 2014, un naufrage sur ce même lac Albert avait fait plus de 250 morts ou disparus. En 2016, au moins 30 membres d’une équipe de football d’un village ougandais et leurs supporteurs s’étaient également noyés dans le lac, pendant une fête qu’ils tenaient sur un navire. En avril, dix-huit personnes étaient mortes après le naufrage de deux embarcations dans la partie congolaise du lac.
Kokolo Jean