En marge de la 7ème édition du Festival international du Cinéma de Kinshasa (FICKIN), Henri Kalama Akulez, directeur général de l’Académie de Beaux-Arts exprime ses intentions sur la renaissance du cinéma en RDC.
Cette énième édition du FICKIN se tient du 10 au 14 novembre 2020 à l’Académie des Beaux-Arts à Kinshasa, sous le thème «l’art au centre du développement».
Pour le professeur Henri Kalama, la culture est le moteur du développement. De ce fait, il soutient que l’image est le moyen le plus facile pour faire passer un message.
«Nous pouvons commencer par nous définir à travers le cinéma, car si nous voulons dénoncer par exemple le phénomène Kuluna, il faut réaliser un film qui explique les conséquences négatives pour ceux qui le pratiquent. Et cela va produire des effets positifs dans notre société. Nous devons quitter l’exo-identification (identité qui vient de l’extérieur) et nous auto-définir. Dans cette logique, nous aurons une culture de développement d’un Congo compétitif, plus engagé et non un pays qui subit la définition qui lui vient de l’extérieur», a renchéri l’orateur.
Dans ce même registre, Jean-Claude Eale, l’un des parrains de cette édition estime qu’il est possible de mettre en place une industrie du cinéma en RDC. Celle-ci, selon lui, pourra rivaliser avec Nollywood (Nigeria) par un travail de qualité.
Notons que dans le cadre du FICKIN, il est prévu, d’après les organisateurs, un colloque pour permettre aux artistes de différents domaines d’échanger autour du thème «l’art au centre du développement». Et sous les projecteurs, le FICKIN a enregistré 321 films venus de tous les coins du monde. Pour la RDC, 21 films dont 16 de Kinshasa, 3 de Goma et 1 de Kisangani seront également projetés pendant ce Festival du film. Cet évènement culturel s’engage à la promotion de l’industrie cinématographique en RDC. FICKIN veut faire de Kinshasa la capitale du cinéma de l’Afrique centrale.
Saint Hervé M’Buy