La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et les signataires de l’appel du 11 juillet 2020 pour le consensus sur les réformes électorales n’admettent pas l’idée du glissement du calendrier des élections générales prévues en 2023.
Selon Jean-Pierre Muoongo, membre du G13, leur démarche vise à respecter le délai et non à postposer les élections.
Il l’a dit, mercredi 5 août, à l’issue de l’entretien qui a eu lieu entre son groupe et les évêques catholiques.
“Il n’y a personne ici qui a parlé de glissement. Tout au contraire, on est en train de travailler sur une sorte de planification financière et programmation des élections pour qu’on puisse respecter le délai, parce qu’on a encore le moment de le faire… .Nous avons eu beaucoup de séances avec toutes les forces sociales et la CENCO est l’une de ces forces qu’il fallait consulter pour le besoin de chercher le consensus, le dénominateur commun, afin de proposer des réformes sur les élections. L’Eglise catholique a beaucoup travaillé sur ces matières, nous avons besoin d’eux pour rechercher ce consensus. Nous allons continuer à travailler avec eux”, a-t-il déclaré.
De leurs côtés, les évêques catholiques tiennent également au respect du délai constitutionnel. Le secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien N’Shole, a appelé les 12 personnalités à intégrer la notion de timing dans leur démarche pour éviter le glissement.
“Nous leur avons rappelé ce que les évêques ont déjà dit sur la matière qui les concerne, notamment la dépolitisation de la CENI, la nécessité des réformes consensuelles, le fait de ne pas toucher aux articles verrouillés de la Constitution, et nous avons cherché à comprendre davantage certains points pour faire le rapport à qui de droit. Et on a compris que ce n’est pas un regroupement politique, on a compris qu’ils intègrent aussi la donne timing pour éviter le glissement”, a-t-il dit.
Il convient de signaler que les 12 personnalités envisagent de rencontrer l’autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC), l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila. Thomas Lokondo a fait savoir qu’ils ont déjà saisi le cabinet de ce dernier.
Reagan Ndota