Nos lecteurs se rappellent d’avoir lu un article sur les exonérations la semaine passée. Il s’agit des facilités que l’Etat accorde aux opérateurs économiques et à certaines structures bien déterminées. Dommage, on observe pas mal d’abus entraînant d’énormes pertes et un manque à gagner pour l’Etat.
La situation des finances publiques du pays étant devenue très critique, l’Inspection générale des Finances (IGF) sort de la léthargie. C’est pour redresser la pente que les nouveaux animateurs nommés récemment par le président Tshisekedi, ont pris la décision de procéder au contrôle de toutes les exonérations. L’lGF devra annuler les exonérations illégales, infliger des pénalités aux tricheurs et établir la liste complète de celles reconnues par la loi.
La Direction générale des Douanes et Accises (DGDA) , l’une des régies financières concernées dans l’application de ces exonérations, vient de suivre la voie tracée par l’IGF pour un retour à l’ordre. Aux autres régies d’appuyer cette démarche. Le défi leur lancé.
Dans une note de service signée le 27 juillet dernier dont une copie est parvenue à Ouraganfm.cd, le directeur général de la DGDA, Jean-Baptiste Nkongolo Kabila met les points sur les i. Il donne des instructions fermes à tous les directeurs centraux et provinciaux pour une application sans faille de la mesure de l’IGF. Le DG Nkongolo interdit strictement l’acceptation des autorisations de compensation comme mode de paiement des droits et taxes dus aux Trésor.
Une nouvelle ère a-t-elle sonné ? Est-ce le signe annonciateur du changement tant souhaité dans la gestion des finances publiques ? Cette fois-ci est peut-être la bonne. Pourvu que ce ne soit pas un feu de paille.
Gaby Kuba Bekanga